2 lauréates marseillaise pour le Prix Jeunes Talents pour les Femmes et la Science de la Fondation L'Oréal

Distinction Ingénierie Terre & Univers

Pour la 14ème édition du Prix jeunes talents France L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, 686 candidates ont été présélectionnées et 35 bourses de recherche ont été décernées à 23 doctorantes (15 000€) et 12 post-doctorantes (20 000€) de 59 nationalités différentes.

Parmi les lauréates :

Simona Lombardo, post-doctorante au Laboratoire d'astrophysique de Marseille (LAM) pour son projet "De l’observation des étoiles au télescope du futur"

Simona
© Fondation l’Oréal

Simona Lombardo regarde vers les étoiles depuis les nuits d’été de son enfance, aux côtés de ses soeurs, sur les plages du sud de l’Italie où elle a grandi. C’est naturellement qu’elle choisit la voie de l’astronomie et de l’astrophysique. La carrière internationale de la chercheuse débute à Rome, où elle étudie, et se poursuit en Allemagne où elle réalise son doctorat, avant de rejoindre le Laboratoire d’astrophysique de Marseille.

La chercheuse, chez qui la passion de la recherche s’ajoute à celle du ballet, est enchantée par le défi permanent que représente l’investigation scientifique. Simona Lombardo travaille actuellement à la construction d’un télescope innovant qui devrait ouvrir la voie à de nouveaux horizons pour les études astronomiques. Le télescope Calar Alto Schmidt-Lemaitre (CASTLE) permettra notamment d’étudier la formation et l’évolution des galaxies ainsi que le rôle de la matière noire, une composante essentielle pour mieux comprendre la création et l’évolution de l’univers, ces mystères qu’elle rêve de percer.

Prochainement, Simona Lombardo prendra la responsabilité de la phase de test et d’installation du télescope CASTLE qui sera situé à l’observatoire de Calar Alto, en Espagne. Elle souhaite y développer un outil facilement accessible à distance, au service de l’éducation et de la vulgarisation scientifique.

Lors de son doctorat et suite à la remarque d’un collègue s’étonnant qu’une femme puisse s’intéresser à l’instrumentation astronomique, Simona Lombardo prend réellement conscience qu’elle fait partie des trop rares femmes exerçant dans son domaine. Elle regrette profondément d’avoir vu des consoeurs abandonner leur carrière de recherche pour des raisons liées au genre, et forme le voeu que les générations suivantes puissent construire leur carrière scientifique jusque dans des domaines d’instrumentation astronomique.

 

Marine Moussu, doctorante à l’Institut Fresnel pour son projet "La physique des ondes au service de meilleurs diagnostics médicaux"

Marine
© Fondation l’Oréal

Enfant, Marine Moussu nourrit une grande curiosité : elle se passionne pour le profil d’une flamme, le mouvement d’un objet, la structure du sable mouillé. Au collège puis au lycée, elle trouve enfin des réponses à ses questions grâce à la rencontre avec des professeurs passionnés. Lors d’un stage en centre de cancérologie, Marine Moussu est frappée par une envie : « faire progresser les méthodes de diagnostic médical ». C’est ensuite très naturellement qu’elle se dirige vers la physique des ondes. Elle se consacre à un
cursus en acoustique, doublé d’un second en optique – des domaines complémentaires.

Les travaux de recherche de Marine Moussu portent désormais sur les antennes utilisées dans les appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM), qu’elle oeuvre à rendre
plus efficaces afin d’améliorer la précision des images. Grâce à son bagage théorique en physique, la chercheuse se concentre aujourd’hui sur la réalisation d’une antenne dédiée à l’imagerie du poignet, dans le but d’aider à détecter les lésions articulaires liées à l’arthrose.

Originaire de la région parisienne où elle réalise la majeure partie de ses études, Marine Moussu mène aujourd’hui ses travaux à Marseille.

Passionnée de natation depuis vingt ans, elle pratique la nage en mer en parallèle de son doctorat. Elle participe notamment au MC Swim Challenge, une course d’endurance de
10 km entre Marseille et Cassis dont les bénéfices sont reversés à des associations intervenant auprès d’enfants hospitalisés.

Elle s’intéresse également au rôle de l’enseignement et de la vulgarisation scientifique dans la construction de l’esprit critique.